Juste mon blog

Françaises, français, mes chers compatriotes,
(Et les autres aussi bien sûr,)

En tant que non-candidat à la présidence de la République, je me vois dans l'obligation de vous annoncer une nouvelle, qui, je n'en doute pas, heurtera la sensibilité des plus jeunes (comme les films d'horreur). Cette nouvelle, la voici : toutes les bonnes choses ont une fin (les mauvaises choses, en revanche, n'en ont pas, Wes Craven n'écartant pas la possibilité de faire un "Scream 4", hé oui madame).
Toutes les bonnes choses ?
Hé oui, nous allons avoir le droit à un(e) nouveau(elle) président(e), au choix entre une incapable et un dictateur (a voté!), ce qui enlèvera de notre vue le comique du jeu "je suis plus parfait que toi nananananère" entre nos deux pantins du deuxième tour. Dommage.

Mais également, hélas, s'il est quelque chose qui touche à sa fin, il s'agit des raisons pour lesquelles j'ai créé ce blog, il y a huit mois, un échange, et un nombre incalculable de hamburgers (qui décidément m'auront marqués, j'en parle dans un post sur deux!!).
Vous l'aurez deviné, c'est la fin de mon déversoir électronique quotidien (heu devenu sur la fin hebdomadaire voire moins), et ici se terminent mes divagations bloggées.

A tous ceux qui disent "Hmmm il tiendra pas sans raconter sa vie", je vous dis deux choses:

• Number one: je vous emmerde.
• Number two: vous avez toutefois raison.

Du coup, je continue, mais ailleurs, et en anglais, pour que mes amis du bout du monde puissent savoir, avec soit bonheur, soit déception, que je suis toujours vivant sur le vieux continent...

Toutefois, mon petit doigt et le père Noël m'ont dit d'une seule voix que vous aviez été sage. Chanceux vous. Voici donc quelques unes des photos de production tant attendues de "The Glass Menagerie".
Une manière idéale de finir une année d'opportunités incroyables, et d'expériences inestimables, dont cette pièce restera l'une des plus mémorables.

A bon entendeur, bonne continuation à vous, et surtout à moi, parce que je suis qu'une saleté d'égoïste.

Bah vi hein, il fallait bien que ça arrive, me revoici à manger du fromage et à crier sur la route !

Retour au point de départ ? Pas tout à fait, car quelques jours de calme et de réflexion à Paris s'imposent, le "reverse culture shock" m'attendant au coin du tournant ; ma réhabilitation à la culture et à la langue, comme le prouve le tout-à-fait fortuit très bas niveau de language du titre de ce post (huhu), sera, d'après les spécialistes, un moment assez intense et probablement difficile.
Ce qui, vous me connaissez, me donne terriblement envie d'y être pour rigoler de ces maudits Français!

M'enfin, un peu plus de compréhension du choc culturel inverse, en provenance de l'Université de Missouri:

"I returned form my one-year study abroad in Germany to an America that was amazingly ignorant and indifferent about the rest of the world; an America that thought its way was the only way; an America of superficial, plastic people who couldn't carry on a political discussion to save their lives; an America that was unbelievably wasteful and careless with the environment. This wasn't the same country that I had left just one short year ago, was it? What had changed?"
(Je suis revenu de mon année d'étude en Allemagne vers une Amérique incroyablement ignorante et indifférente à l'égard du reste du monde; une Amérique qui pense que sa manière de faire est la seule; une Amérique de personnes superficielles, plastiques, qui ne peuvent pas supporter une discussion politique pour sauver leurs vies; une Amérique d'incroyable gachis et qui se fiche de l'environnement. Ce n'était pas le même pays que j'avais laissé juste un an avant, si ? Qu'est-ce qui avait changé ?)
A ceux qui rigolent genre "Ahah, ces Américains, ils se rendent pas compte de comment qu'ils sont !", sachez que la culture française est également l'une de celles les plus tournées vers elles-mêmes au monde (remarquez l'exceptionnellement bas niveau général en langues étrangères). En ce qui concerne la conscience politique, je me demande ce qui est mieux entre un président américain incapable de prendre une bonne décision, et un "peut-être" futur président français qui a déjà fait preuve par le passé de son incapacité à gérer une crise et de son abus de pouvoir. Et paf.

"My parents don't understand me now. They expect me to be the same person I was before I went abroad, but I'm not! Why can't they let me be myself?"
(Mes parents ne me comprennent plus. Ils attendent de moi que je sois la même personne qu'avant que j'aille à l'étranger, mais ce n'est pas le cas ! Pourquoi est-ce qu'ils ne veulent pas que je sois moi-même ?)
Oué bah alors là, si j'ai réellement changé, pour ceux qui s'attendent à ce que je fasse le voyage en sens inverse, bah... huhuhuhu... NON!

"Friends of mine are always asking, "So, how was Germany?" How should I answer that question? When I try to talk about my life abroad, they start to look bored after a short time and then change the subject to talk about who is dating whom, or whatever. Nobody is interested in my experiences."
(Mes amis me demandent toujours, "Alors, comment c'était l'Allemagne ?" Comment répondre à cette question ? Quand j'essaie de parler de ma vie à l'étranger, ils ont l'air de s'ennuyer rapidement and changent de sujet pour parler de qui sort avec qui, et tout. Personne ne s'intéresse à mes expériences.)
Hmm, j'ai bien prévu de ne pas agacer le monde avec mes bidules, je sais à quel point les gens qui ont vécu une expérience exceptionnelle peuvent être agaçants ; au pire, je parlerai à mon mur, on s'amusera bien... ;)

"My year abroad was a great adventure. I learned so much about myself and about another culture. I have become more independent and am much more aware of what goes on in the world than I was before I left."
(Mon année à l'étranger était une grande aventure. J'ai appris tellement sur moi-même et sur une autre culture. Je suis maintenant plus indépendant, et je suis plus conscient de ce qui se passe dans le monde qu'avant que je parte.)
"Now that I'm back, I want to utilize my new skills and incorporate my new global perspective into my everyday activities. I don't just want to close the book on my international experience."
(Maintenant que je suis de retour, je veux mettre en pratique mes nouvelles capacités et incorporer ma nouvelle manière de voir le monde à ce que je fais tous les jours. Je ne veux pas fermer la porte de mon expérience internationale.)
Ce qui devait être un moment "à part" de ma vie s'avère être finalement un des moments "centraux" de ma vie ; une partie de moi est maintenant américaine, que je le veuille ou non, et malgré le fait que je ne veuille surtout plus vivre dans le midwest.
Toutefois l'éventualité que je parte à l'étranger pour de bon dans quelques années est particulièrement probable, surtout s'il s'agit de l'une des autres cultures du patchwork américain.

M'enfin, on a le temps de voir, hein...

Bref, bref, tout un post juste pour dire: le Bearcat français est de retour en France! ;)

(non, l'autre, celui à gauche, pfff !)

Et voila qu'est-ce que je vais dire moi maintenant...

Nan parce que voila, tous les jours je me dis "bon bah je vais poster pour leur dire quel jour que je reviens", et puis tout les jours, il y a du changement, et tout est remis en question très soudainement par un truc complètement inattendu. Donc bon, je vais vous dire où j'en suis, et puis de toute manière, demain, je devrais avoir plus de détails...

Bon, je reviens en France cette semaine.
Non, je ne déconne pas.

Simplement, même si je sais déjà que je quitterai Maryville jeudi ou vendredi ou samedi, je sais aussi que je passerai ensuite une journée à Kansas City, puis pouf Paris.
Enfin, un pouf d'une vingtaine d'heures, hein quand même.

Puis mouvement vers le Metz de mon Teki, puis retour au pays, le vrai, le beau, le Forez de mon enfance. Quand? Ahaaaah, mystère........

M'enfin s'il faut donner des nouvelles, je dirais que tout ici maintenant est lié au départ, que ce soit préparer les examens finaux, penser à comment ça va être dans la valise, passer voir les gens pour dire au revoir, tout est "départ, départ, départ". Ce qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne donne pas des résultats tristes, mais étranges et malaisés, tout autant qu'intéressants.
Un peu comme nager dans une piscine de jus de pamplemousse. On sait pas ce qu'on fout là, mais on s'en fout, on sait que ça va pas durer et que le rebord est proche, et que pour l'instant c'est bizarre donc marrant.

Cela dit, ça a rien à voir, mais j'aime pas le pamplemousse.
Ouep.

M'enfin bon, à part ça, y'a quand même des trucs terribles qui se sont passés dernièrement.

Genre, heu...

Ah bah tiens, j'ai reçu mon yearbook.
Mais si, vous savez ce bidule qu'on voit dans les films avec la tête de tout le monde. Est-ce que vous avez remarqué que quand vous alignez la tête de tout plein de gens, quoi que vous fassiez, ça aura toujours l'air ridicule?
Bon bref, la vérité, c'est que la tête de tout le monde n'est qu'une petit partie du yearbook, et d'ailleurs il n'y a même pas tout le monde du tout. La plupart du yearbook parle d'un peu tout ce qui s'est passé pendant un semestre et demi...

Ah et puis sinon, je suis allé à un concert de rock!!!
Ah vi, les groupes populaires font très fréquemment la tournée des universités, puisque les universités ont de l'argent, et donc toujours des installations pour recevoir le concert, et puisque jouer devant tout plein d'étudiants, ça rapporte toujours pas mal...
Bon il faut avouer que ils vont tout le temps dans les bien grosses universités, ce qui fait que à Maryville, on en a jamais. Mais bon, là, apparemment, ils se sont perdus, et ils sont venus... Cool, hein?... :)

Du coup voila, le concert était censé être Hinder, avec la première partie Papa Roach, mais tout le monde s'est demandé comme moi: "c'est Papa Roach qui fait la première partie de Hinder et pas l'inverse? Nan mais c'est quoi ce bordel?" Et en effet, tout le monde a de loin préféré la partie Papa Roach, à tel point que pas mal de gens sont partis quand Hinder a commencé à jouer...

Enfin voila quoi, c'est vu rapidement, mais c'est en gros les gros trucs qui se sont passés dernièrement...

Le reste, c'est du temps qui passe trop vite, ou pas assez vite et qui, comme d'hab', rapproche de ce qui se passera, et bien sûr, éloigne de ce qui a pu se passer.............

EDIT: départ des Etats-Unis le samedi 28, donc sûrement arrivée en France le dimanche 29 ou même lundi 30. Départ de Paris le samedi 5 mai pour Metz. Départ de Metz en fin de semaine suivante... à moins que tout change demain encore!!

A tous les petits malins qui s'entêtent à dire que le nationalisme américain est excessif, j'ai une réponse spécialement pour vous!
...
Ouep, c'est vrai.
Hem.

On marche dans un quartier résidentiel quelconque dans une ville quelconque du midwest, et on voit à droite, à gauche, tout plein de maisons avec des drapeaux.
Un peu comme si on était sur un camp militaire. Mais partout.

Bref, vous aviez vu des photos de lui au semestre dernier quand il n'était qu'un simple mortel, mon ami Kyle qui habitait dans une des chambres toutes proches de la mienne revient pour quelques temps du camp d'entraînement pour marines où il donne son lui-même à l'Etat depuis janvier. Des muscles en plus, des cheveux en moins, et une bonne occasion de faire un point sur l'amour des Américains pour les étoiles et les bandes rouges.

Alors d'abord, c'est quoi les marines ?
Oui, oui, toi au fond !
"Heu, bah moi m'sieur, je crois que c'est les gens qui font du bateau avec des missiles"
BZZZZZZZZZZZZZZZZ ! Erreur ! Vous me copierez 300 fois "je ne regarde pas assez la télé" ! Non mais !

Ceux qui sont fans de Colin Farrell dans Tigerland ou du sergent Hartman dans Full Metal Jacket savent très bien que messieurs-dames les marines ce sont ceux qui marchent avec des flingues. L'infanterie, quoi. Les vrai durs qui ont même pas besoin d'un véhicule pour les protéger, d'abord. Oué, oué, les mêmes que dans Call of Duty, quoi.

Bref, faire le camp d'entraînement marine, c'est quoi ? Bah c'est un peu comme on voit dans les films: tout, tout, absolument tout faire avec toujours les mêmes autres gars, te faire grave engueuler et salement punir si tu fais quoi que ce soit de travers, pas avoir le droit de manger ou boire ce que tu veux, et être occupé à faire des choses qui servent à rien du matin au soir.
Qui servent à rien ? Mais alors pourquoi ?
Ca vient, ça vient...

Laissez-moi d'abord vous familiariser avec quelques règles de bases quand on est un marine en uniforme. Kyle dit "Etre un marine, c'est tout dans l'extrême détail". Ah ouais à ce point ?
Bah ouais.

Alors d'abord, bien sûr, t'as des signes spéciaux qui montrent ce que t'as fait ou pas fait, et à quel point t'es bon. Bon, Kyle, il a commencé il y a deux jours, donc il a juste celui qui dit que t'es un marine.
Mais en plus de ne pas porter n'importe quoi, il faut pas le porter n'importe comment. Les médailles doivent être espacées d'1/8 de pouce exactement les unes des autres; les boutons doivent être fermés, ou sinon, il faut porter la petite boucle de cravate entre le 3e et 4e bouton et exactement centrée; le bas du pantalon doit être séparé des chaussures d'1/4 de pouce; la boucle de ceinture doit être à 3/4 de pouce de son extrêmité, etc.
Et si tu te plantes sur un truc, tu n'es pas en uniforme, et tu en fais un usage abusif. Ouep.

Autres règles de base: d'une part, tu n'as pas de petit fil qui dépasse, où que ce soit, et tu dois vérifier avec attention ton uniforme assez régulièrement pour qu'un instructeur ne t'en trouve jamais. Ah, et tu n'as rien dans les poches. Hé ouais ho, faut pas rigoler non plus, l'Etat te fait cadeau d'un uniforme taillé sur toi, alors il faut pas que la forme parfaite ait une bosse de paquet de clopes où que ce soit... Mais y'a des poches quand même hein. :)
Du coup mon Kyle il a une solution (ci-contre): un portefeuille qui se scratche autour de la cheville. Ouep, c'est règlementaire. :)

Vous imaginez que si c'est aussi serré quand ils s'habillent, c'est l'horreur quand ils font un parcours du combattant ou quand ils tiennent un flingue. Tout est millimétré chez un marine, dans les moindres détails, pour en faire un individu tout parfait.
Ca vous rappelle quelque chose ? Moi ça m'a rappelé quelque chose. C'est pas beau à dire, mais ça m'a rappelé les "faisceaux italiens de combat", et autres "jeunesses hitlériennes" qui ont marqué les débuts de toutes les grandes dictatures de l'histoire.
D'ailleurs, ci-contre, le sticker que Kyle a offert à sa maman et qui dit "Mon fils se bat pour notre liberté". Il y en avait d'autres dans le catalogue qui étaient encore plus nationalistes, et parfois particulièrement offensants (suffisamment pour que même moi, je n'ose pas les mettre ici... oui, ça existe).
En effet, ça rappelle des souvenirs. Et pourtant, j'ai la certitude que ça n'a rien à voir. Pourquoi ?

La bonne question, c'est : pourquoi est-ce que Kyle est parti devenir un marine ? Est-ce qu'il veut tuer de l'Irakien ou quoi ? Hé ben non, Kyle, il est contre la guerre en Irak, et il pense que Bush est le dernier des idiots. Vi, son patron donc. Il n'a pas l'intention d'appuyer son idéologie en défendant la guerre, bien que, j'en suis sûr, il soit bien décidé à y aller s'il est appelé parce que pas le choix.

Mais alors si devenir un militaire, ça a rien à voir avec la guerre, avec quoi ça a à voir ?
Hé ben elle est là, la question. Devenir un marine, aux US, c'est une question d'honneur, pour toi-même et ta famille. Ca veut dire que tu as passé l'une des plus lourdes épreuves que tu puisses avoir dans ta vie.
Comme la plupart des marines, Kyle n'a pas l'intention de démarrer une carrière militaire, ou politique. Mais il sait que quand il mettra dans son CV qu'il est un marine, les gens seront impressionnés par ses capacités de volonté. D'autant plus que si tu fais partie des nombreux malchanceux qui abandonnent le camp au milieu, tu es obligé par la loi de le mettre aussi dans ton CV (et bonne chance pour trouver un boulot !).

Et puis, en plus de leur capacité à évoluer en groupe, à diriger, à mettre en place des stratégies dans leur vie, et tout et tout, ils leur apprennent au camp d'entraînement à être au service des autres. Ca se voit énormément dans les nouvelles attitudes de Kyle. Ronald Reagan a dit (et les acteurs ont toujours raison, sisi): "Il y a des gens qui passent leur vie à se demander s'ils ont fait une différence dans ce monde; les marines n'ont pas ce problème".
Ca en jette.

Bref, devenir un marine, ça voudrait donc dire suivre un entraînement lourd et intensif qui teste et "améliore" l'être humain qui entre au camp d'entraînement.
Ca vous semble bizarre ?
Ok, Kyle vient jeudi à Maryville. J'ai bien l'intention de le taquiner avec des questions un peu plus serrées. Donc, bon, si vous êtes (toujours, depuis le début) un fan de Full Metal Jacket (hé, Ajantis ! C'est pour toi, là !), sentez-vous libre d'ajouter en commentaire de ce post des éléments à ma liste de questions. :)
Parce que bon, je suis un peu fénéant, et j'en ai que trois, là. Huhu.

Sinon, je sais bien que ça fait moins trop la classe, mais moi aussi pendant ce temps je faisais le malin. Bah vi, ma deuxième et dernière pièce de la saison était ce jeudi, et a été un succès particulièrement surprenant. Une nouvelle preuve que les gens aiment moins les trucs vachement travaillés mais prise-de-tête (comme The Glass Menagerie, l'autre pièce que j'avais faite), et plus les trucs marrants et couillons (comme Removing the Glove, cette pièce-ci).
Et puisque vous êtes dingues de moi en acteur américain, voici des photos.

Cette semaine, je vais écrire un post intelligent qui fait réfléchir.
Non, je déconne.

Une chose est sûre, cette semaine, je vais écrire un post. Vivi.
Et c'était pas gagné, j'avais vraiment prévu de ne pas le faire, parce que cette semaine a été suffisamment à part pour n'avoir rien à en dire.
Mais quelque chose m'a redonné envie: il est bien possible qu'une certaine personne au Québec que je connais à peine, et que j'ai vue deux fois dans ma vie suive mon blog très attentivement. Il est aussi possible que cette certaine personne au Québec l'ait mentionné à une certaine personne en Thaïlande, laquelle m'en a peut-être un peu parlé. :)
Hey Claudie. Ca va ? ;)

Rien de mal hein, ça me fait bien plaisir de savoir qu'il y a des gens qui lisent mes bêtises, alors que je ne les aurais pas soupçonnés du tout..........
Haha !

Bon, bon. La sentence finale approche, fin des examens finaux dans moins d'un mois, et c'est juste le temps de se fendre la poire en me demandant ce qui me manquera et ce qui me manquera pas.

• Le fait de sortir du lit, et, pas lavé, pas coiffé, mauvaise haleine, d'aller quand même à la cafétéria et de ne voir que des gens encore pire --> oui, ça me manquera
• Le fait de devoir faire deux heures de route pour trouver quelque chose d'original à faire, et que tout le monde trouve ça normal --> non, ça me manquera pas
• Le fait d'être quelque part où je connais tout le monde et où absolument tout le monde me connaît --> oui, ça me manquera
• Le fait de me demander si je viole un loi à chaque fois que je fais quelque chose de marrant, et de me rendre compte que la plupart du temps, oui --> non, ça me manquera pas
• Le fait qu'on me dise que mon accent est sexy --> hou oui, ça, ça me manquera
• Le fait que chaque fois que je mets le nez dehors, j'ai aucune idée de la météo sur laquelle je vais tomber, et que je risque de m'envoler à chaque fois que je veux aller manger --> ... ouais... bon... ok... ça me manquera !!

M'enfin, tout ça pour dire que s'il y a une chose qui ne me manquera pas, c'est d'être sur le "campus électronique depuis 1987".
Ah vi parce que pour le gars qui vient juste visiter le campus, c'est rigolo et tout beau d'avoir tout informatisé magique youhou. Mais pour le gars comme moi qui doit s'en servir tous les jours, c'est... hem... voilà quoi...

Alors, d'abord, il y a le "s2 number". Le "s2 number", c'est un numéro qui commence par "s2" plus cinq chiffres, et qui est en quelque sorte le numéro qui identifie l'étudiant. Un peu comme le numéro d'étudiant, ouep. Sauf qu'en France le numéro d'étudiant, tu t'en sers une fois en t'inscrivant et tu l'oublies. Ici, non, il sert à tout un tas de choses.
D'abord, c'est notre adresse e-mail. Genre la mienne est s200511@nwmissouri.edu (pour info à Saint-Etienne, c'est prenom.nom@bvra.univ-st-etienne.fr, ce qui a un peu plus de sens...). Ensuite, c'est bien sûr, le login qu'on utilise quand on veut accéder à notre mail, le mot de passe étant une suite d'un minimum de 8 caractères avec au moins une majuscule et une minuscule et un chiffre ou un caractère spécial (donc c'est grillé pour mettre le nom du chien ou le numéro de sécu).
Mais c'est aussi le numéro qu'on entre quand on accède aux ordinateurs du campus, répartis un peu partout. Le mot de passe ? Le même que le mail, toujours pas le nom du chien, donc.

Vous suivez ? Bon.
Ca va pas durer.

Le "s2 number", il sert aussi à accéder à eCompanion. eCompanion, c'est le bidule où il y a les pages Web de chaque cours. On y trouve: les documents utilisés pendant les cours, les exercices à faire, le panier où rendre les exercices, les examens, les notes, tout, tout, tout. Pour ceux habitués à l'Université de Saint-Etienne, ça ressemble à Claroline, sauf que : (1) ça marche pour de vrai (2) les gens s'en servent.
Ici, bien sûr, parce que c'est pas drôle sinon, le mot de passe est différent. Tenez, appelons-le "mot de passe eCompanion".

Ensuite il y a le "919 number". Le "919 number", il commence par (woaw) "919", et il a 6 chiffres après. C'est le numéro qui va sur la carte d'étudiant. Vi, nous, sur la carte d'étudiant, on met le n° d'étudiant, vi. Ici non. C'est un autre. Le "919".
A propos de la carte d'étudiant, je peux vous dire exactement quand ma photo a été prise. Héhé. Le 25 août... exactement... A LA SORTIE DE L'AVION, BORDEL !!
Voilà pourquoi j'ai l'air d'avoir pas dormi depuis deux jours. Parce que c'est le cas. Huhu.
Bref, la carte d'étudiant, elle sert pas que à faire le malin devant le reste de la famille et avoir des réducs au cinéma, non, la carte d'étudiant, elle permet de faire plein de trucs. Genre manger.

Vi parce que il y a trois comptes sur la carte (ça, c'est génial, sérieux, c'est tellement pas simple que ça me fait presque pleurer de rire...). Il y a d'abord le compte "Aladdine", avec un joli nom pour faire genre c'est bien, mais en fait c'est grave taré. En gros, c'est un compte qu'on peut utiliser pour acheter à manger ou des trucs dans les épiceries du campus; la plupart du temps, c'est les parents qui mettent de l'argent dessus (moi, c'est mon programme d'échange ouarf ouarf), et ça se recharge tous les mois de toujours la même somme.
Ensuite il y a le compte dont on peut se servir pour faire la lessive et acheter des trucs dans les machines à boissons; et là, on le recharge avec des machines qu'on trouve un peu partout, dans lesquelles on met l'argent en liquide. Puis, il y a quand on utilise partout ailleurs, ça va sur le compte de l'université, avec tout le reste, les exorbitants droits d'inscription, et tout et tout...

Eeeeeensuite, le 919, il sert aussi à accéder à un AUTRE site Web, qui est le site Web de l'administration, qui a encore un nom sympa répugnant "CatPaws". Vi parce que quand on fait les choses en compliqué, on le fait bien, hein. Alors bien sûr le système universitaire américain est une grosse blague bien mauvaise. On peut ajouter des cours, supprimer des cours, mais avec des cours requis à faire d'abord, et puis des crédits à accumuler, et qu'on peut pas s'inscrire si on les a pas accumulés, et AHAHAHAHRHGRGRGRGHHH!!
Et bien sûr le mot de passe est un autre encore. Appelons-le "mot de passe CatPaws". Huhu.

Bon, voila, je crois qu'on a fait le tour de la catastrophe. "Le campus électronique depuis 1987". Mouhaha, oh la blague.

M'enfin, tout ça pour finir avec une petite touche artistique: mon second et dernier spectacle a lieu ce jeudi, et ce sera complètement pas sérieux et tout-à-fait taré. Hé ouep.

Hello tous ! Je vous ai manqué ?!
Hein ?
Bon bah ça va, vous pourriez faire semblant au moins, pffff...

Bon, bon, pour répondre aux questions que je devine dans vos esprits curieux, Cancun, beauuuuuu. Nah sérieusement, ça fait bizarre de ne pas voir une seule chose pas magnifique en six jours (si ce n'est, bien sûr, clientèle américaine oblige, quelques formes qui ne méritaient pas un bikini, ou quelques bikinis qui ne méritaient pas d'être mis à l'épreuve par ces quelques formes; mais bon...).
L'océan EST bleu et transparent de partout, la plage est accueillante à la perfection, le personnel est plus serviable et volontaire que partout ailleurs. Les boîtes sont hallucinantes, tout est dépaysant au pays de ce que je pensais être familier, celui de la nuit; les possibilités dans ces endroits sont infinies.

Et là, vous êtes bien jaloux ?
Et ben pour votre info, vous n'avez vraiment pas de quoi...
Parce que tout le long, je n'attendais qu'une chose, c'était de revenir.
Hé oui.

Disons que même le paradis peut être vraiment déplaisant si l'on n'y va pas accompagné de gens bien. L'air de rien, ça change tout, les gens avec qui l'on est, j'aurais au moins appris ça.

Conclusion: deux faux amis de moins dans mon carnet d'adresse, 1200 dollars de moins dans mon portefeuille (ouch !), un vif besoin de retourner là-bas avec des gens qui en valent la peine (Teki, il FAUT qu'on réalise notre Cancun-rêve !!!! ;p), un bronzage du tonnerre (oué, faut avouer, quand même...), pour seulement UNE nuit de fun.
Oui, une nuit quand même.
La nuit où je suis sorti et je suis tombé sur d'autres gens que je connaissais. Sans déconner.
Et comme j'ai pas osé les pister le reste du séjour comme un toutou, bah, une seule nuit, quoi.

Oh, au moins, ça été reposant, vu qu'à part ça, et une visite (très impressionnante, quand même) chez les Mayas, il s'est RIEN passé.
Ho si, je me suis remis à écrire, pour la première fois depuis la France. Je sais pas si c'est une bonne nouvelle, cela dit. ;)
Oh et pis, j'avais bien besoin d'une pause au milieu de ce semestre de taré.
Seulement cette pause j'aurais pu l'avoir N'IMPORTE OU et pour BEAUCOUP MOINS CHER !!!!!
%$^(@]* !!!     <-- vocabulaire censuré pour le bien de tous. ;)

M'enfin retour à l'envoyeur, et comme un vieux barbu célèbre l'a écrit, "Je redeviens César à l'état naturel !"
Oué, enfin, je redeviens moi quoi...

EDIT: Hoooo nouvelle fonctionnalité du dieu Facebook, maintenant les gens peuvent consulter un album sans être inscrit....... Cool, hein? Ca se passe ici.

Je préfère vous le dire tout de suite, à partir de demain et pendant une semaine, je n'aurai absolument pas une seconde pour MSN ou le blog ou les mails...

Vous savez à quel point je suis toujours occupé.

Bah la semaine prochaine, ce sera pire.

Mon programme sera chargé:

• plages
• palmiers
• fête en continu
• soleil
• boîtes de nuit
• filles en maillot de bain

Alors peut-être, je dis bien peut-être, si je trouve le temps entre deux vagues, peut-être que je penserai à vous. :)

MOUHAHAHAH je suis un sale type !!!

M'enfin, la bonne nouvelle, c'est que je reviendrai avec tout plein de belles photos et de belles histoires pour ce blog. :)

Ok, je vais essayer de faire court.
Arf comment faire court là-dessus?...

Disons que toute cette histoire de pièce me place dans une situation incomfortable avec moi-même. Une étrange histoire qui implique le passage éclair dans ma vie, mais que je n'oubliera sûrement pas, d'une dame du nom de Mme Waltz.
Bon, bon, j'explique...

RAPPEL: pour ceux qui ne suivent pas mon blog (shame on you!!), je vous rappelle que j'ai été sélectionné au début du semestre pour jouer dans "The Glass Menagerie", un classique américain étudié par tout le monde au lycée ici, qui m'a pris énormément de temps et d'énergie, et qui s'est avéré être non pas une petite pièce sympathique, mais l'un des plus gros budgets jamais entrepris par l'université.
Autant dire que je me suis énormément investi dans le rôle, le travaillant comme un dingue pour trouver des dimensions intéressantes au personnage, et m'apercevant que ma nouvelle manière d'approcher le fait de jouer sur une scène me rend mille fois plus à l'aise que je ne l'étais lorsque j'ai décidé d'arrêter, il y a quelques années.

Pour info, une bonne et une mauvaise nouvelle:

• Mauvaise: je n'ai ni photo (sauf quelques backstage), ni vidéo.
• Bonne: j'aurai les deux en super bonne qualité quand ils seront mis en vente, au banquet de fin d'année......... ;)

Pour faire court, je me retrouve dans un état un peu étrange, à mi-chemin entre un énorme sentiment d'accomplissement et une gigantesque peur. Attention, ce blog, pour un post va être un peu plus personnel et un peu moins drôle......... (ahah z'êtes prévenus!)

Bref, au début, j'avais reçu des commentaires plutôt positifs sur mon travail; mais le compliment ici est à prendre comme une politesse plus qu'autre chose, sacrés Américains... La metteur en scène, plus directe, bien que généralement contente de mes prestations était d'accord avec moi sur les moments que je pensais ne pas avoir bien faits, chaque soir.

La dernière était dimanche en début d'après-midi (c'est celle qui a été filmée d'ailleurs), et le double effet Kiss Cool "c'est la première fois qu'on joue pas en soirée" + "c'est la toute dernière fois qu'on joue" a été fatal. Je suis sorti de scène en rage, hors de moi, furieux d'avoir tout planté.
L'acteur principal était d'accord avec moi que j'étais moins présent que d'habitude, mais sur lui aussi, le double-effet Kiss Cool avait eu des conséquences pas trop plaisantes...

Et bien sûr, il fallait que ce soit ce jour, ce jour précis, qui était celui prévu pour que Mme Waltz, une actrice professionnelle, nous fasse un retour "critique" sur le show.
Tous le monde y est passé: le designer lumière, le designer costume, le responsable des projections, le responsable son, le designer décors, la metteur en scène, tout des gens qui font ce métier sérieusement, et à moins qu'ils ne soient déja payés pour, obtiennent leur diplôme dans leur domaine précis le mois prochain. Mme Waltz était tout de même positive, disant à chaque fois "J'ai bien aimé blablabla... mais j'aurais aimé voir blablabla", avec des blablabla de longueurs variables, mais toujours suffisantes pour le prendre comme une critique serrée...

Puis les acteurs. Rien de nouveau dans la structure de la critique: Roely a été très intéressant, mais un peu en dehors (on le savait); Lauren a construit un personnage complet et passionnant, mais aurait pu s'"ager" moins sur certaines scènes; Michelle a fait une excellente prestation (et je suis d'accord), mais aurait pu travailler l'infirmité de son personnage un peu plus et certaines scènes manquaient de ci, de ça, blablabla infâme...
Puis moi. Tout dernier. Tous les techniciens sont passés. Tous les acteurs sont passés. Les quelques dernières minutes, je les ai passées énervé contre moi-même. Prêt à me prendre une douche froide. Quoi qu'elle dise, rien à foutre. Ce sont eux les acteurs, les professionnels, pas moi.
Elle n'a pas dit grand chose, juste:

- Est-ce que vous retournez en France?
- Oui, bientôt.
- Oh. Et est-ce que vous continuerez d'étudier le théâtre?
- Non, non, je ne suis pas étudiant en théâtre.
- Oh. Double déception pour moi alors.

Vous imaginez que je me suis redressé tout droit sur ma chaise, foudroyé de surprise, et que les seuls mots que j'ai pu dire à ce moment-là (incluant les 10 minutes suivantes, d'ailleurs) ont été...

- Qu'est-ce... qu'est-ce que vous voulez dire?

Basiquement, sans trop en faire, elle a passé deux ou trois minutes à jeter des éloges sur mon travail, exactement sur les points précis que je savais avoir travaillé plus que les autres. La raison pour laquelle je ne détaille pas le contenu de son discours ici est qu'il me faut encore digérer tout ça et y repenser avant de sonner prétentieux sur mon blog bien aimé.
J'ai attendu le "mais j'aurais aimé voir". Je n'ai entendu à la place que "Bien, merci à tous, vous pouvez être fier de votre spectacle, bonne continuation".
Le seul et unique sans une remarque négative. Et le seul et unique dont ce n'est ou ce ne sera pas le métier.

Vous imaginez que tout homme sensé aurait ressenti une énorme vague de soulagement à ce moment. Ce qui est sans doute la raison pour laquelle moi, j'ai commencé à paniquer encore plus.

Nah sans rire, et pour finir là-dessus (allez hop on en parle pu), c'est un de mes principes, tenter de ne pas regretter les gros choix que je fais et aller de l'avant. Mais là non. Pas possible du tout.
Là, pour la première fois depuis que j'ai fait ces choix il y a plusieurs années........ je ne dirais pas que j'ai l'impression d'avoir fait le mauvais choix, ce n'est pas du tout ça; mais pour la première fois en trop longtemps, je recommence à en douter très très très sérieusement.

Certains disent que Tennessee Williams a apporté une sensation étrange et mitigée dans leur vie, de doute et de nostalgie. Bah les gars, venez un peu comparer qu'on rigole...

C'est marrant à quel point les Américains sont convaincus qu'on utilise "Ohlala" à tout bout de champ en France.
D'un autre côté, depuis qu'on me le fait remarquer, je m'aperçois que je l'utilise malgré moi une fois de temps en temps.

Ah bah voila ! Je voulais commencer ce post d'un air dramatique, et j'ai tout fait rater !!!
Bien moi, ça........

M'enfin, reprenons....

OHLALALALALALALALALALA !!!!! La première est demain, la première est demain, la première est demain!!!!!

Et ce soir on répète intégralement avec tout le matériel et les maquillages-costumes-coiffures-etc... Mais devant des gens !! Des gens qui ont pas payé, mais des gens !!! Oh lala !!!!
On prend aussi les photos officielles, sur lesquelles je pourrai éventuellement mettre la main, avec un peu de chance... Ohlala...

OHLALALALAAAAAAA !!!!!!!

Et...

Ben...

Ouais c'est tout....

Bon des photos, quand même, parce que hein, un blog sans photos, c'est pas marrant...
La première, les costumes il y a environ une semaine. Cool hein?
La deuxième: depuis ils ont été déplacés dans les loges. Ma loge, que je partage avec Roely. Oui, c'est le bordel. Et oui, c'est ça une vie d'artiste !! (huhuhu)

J'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose...

Ah oui...

OHLALALALALALAAAAAAHAHAHAAAAAAA !!!!!!!!!!

Bon, bon...

Je préfère vous annoncer tout de suite que je mets à point d'honneur à être honnête avec vous, très chers fidèles lecteurs.
Non seulement parce que vous n'êtes pas nombreux (qu'on se le dise).
Mais aussi, bien sûr, parce que je suis un type bien (qui c'est qui rigole, là-bas dans le fond?).

Pour cette raison, et parce que ça doit bien être la période des journées portes ouvertes dans les universités/écoles/etc, je vais vous permettre de visiter pour quelques secondes furtives l'intérieur de ma tête.

Vous êtes prêts?
Attention...
Go!

Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel comment que je vais m'en sortir j'ai po fait mon cours en ligne ce weekend et j'ai pas fini l'exercice noté pour dans deux jours et bordel j'ai un quizz aussi mercredi et tous ces CV/lettres de motivations à envoyer et des paquets qui traînent ici depuis Noël et mon billet de retour à changer et j'ai rien fait bordel mais je vais jamais m'en sortir et en plus j'ai tous ces trucs à faire pour mon boulot et mon voisin qui pète les plombs et commence à devenir bruyant et la pièce de théâtre oh bordel la pièce de théâtre je vais tout faire planter je me connais ça se passe bien mais je vais tout faire planter je vais pas prononcer comme il faut ou pas bien projeter la voix ou oublier des lignes rhrhaaarrrghhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!

Je vous avais prévenu.

Félicitations à ceux qui ont remarqué qu'en plus d'être un type bien (mais qui c'est qui ricane?!!), je suis un type vulgaire dans mes pensées, parce que j'utilise "bordel" à tout bout de champ.
Je rassure tout le monde, je ne l'utilise jamais dans la vraie vie.
Dans la vraie vie, je dis "putain".
Quand même plus correct.

Bref, vous l'aurez compris, avec la deadline de la pièce approchant à pas de géant (comment ça "moins de deux semaines"?!!), tout le reste, qui dans le fond, n'est rien de bien grave, me semble catastrophique.
Inutile de dire que, vu que j'ai pour la première fois répétition durant weekend le weekend prochain (TOUT le weekend prochain!) et que les répétitions quotidiennes passent de 3h de durée à à peu près 5h, il se peut que vous n'ayez pas énormément de nouvelles de moi avant que j'en aie fini avec ça.

Pour la peine, je vais vous parler de la pièce en détail parce que l'air de rien, je suis vachement content de ce truc.

Alors voila, ça c'est la jolie affiche.
Pas la peine de chercher, y'a pas mon nom dessus. :)

Je la trouve vachement classe, l'affiche. Elle envoie bien le message "ceci n'est pas une pièce comique", tout en conservant l'unicorne, qui est un peu tout le symbole du truc. Ca me plaît...

En gros, ce que je suis censé faire: je suis un gentil moderne mais un peu très prétentieux jeune homme qui a eu un passé tout doré et ne s'amuse plus autant maintenant (un peu comme tous les personnages de Tennessee Williams, quoi...). La pièce est l'histoire d'une famille, celle de Williams (qu'il appelle "Wingfield" mais bon, on est pas dupes, hein), qui vit renfermée sur elle-même et sa misère ridicule, dans l'attente que quelqu'un vienne les sortir de là.

Et moi, je vais arriver, avec toute ma bonne humeur et mon sens social (c'est la partie la plus dure à jouer ça: paraître excessivement à l'aise, quand même la langue me déstabilise arffff), je vais bien montrer que j'ai totalement le potentiel de les aider, et au dernier moment, à cause d'un malentendu, je vais les laisser tomber dans leur misère.
Parce que y'a que dans la vie que je suis un type bien, hein. (stop, le ricanement, là!)
Et ça se termine comme ça, sauf qu'après que je reparte, tout le monde s'engueule et la famille se divise pour de bon, et tout le monde rate sa vie. Je vous avais dit que c'était pas une pièce marrante...

Bref, pour ce projet non seulement j'ai la chance de participer à la pièce "gros projet" du semestre du département de théâtre, donc avec pas trop mal d'argent et tout comme une vraie pièce de pro (ce qui est bien stressant); mais en plus, j'ai l'occasion de travailler avec des comédiens incroyablement talentueux, tous trois étudiants en "performance théâtrale" que vous pouvez rencontrer ci-contre...

Le plus fort de mes échanges "one-on-one" étant avec Michelle, à gauche, qui, contrairement à ce que la photo montre n'est pas du tout du tout la moins frappée des trois.
Roely tient le rôle principal, et Lauren s'occupe d'être sa mère. Vala.
Et malheureusement, j'ai pas de photo du reste de l'équipe, seulement des acteurs, mais quand on sera plus avancés dans les répétitions, je prendrai tout le monde en photo, et je les posterai, promis!

En attendant, j'espère que vous avez apprécié le tour d'horizon. C'est vraiment une grande et excitante aventure pour moi, suffisamment pour que ça me dégoûte de me rendre compte que, comme tout ce que je construis ici, ça n'aura aucune utilité du tout dans la vie que j'aurai de retour en France...

M'enfin, "seule l'éphémère dure", a dit Ionesco.
Ah le blagueur, il en a dit des belles conneries!!